Projet Montreal, lumière, symbole et image recréée (2010-2014). Ces peintures réalisées durant ma recherche postdoctorale sont le résultat d’un travail de recréation d'images extraites des livres d'Heures du XVᵉ siècle, conservés dans les bibliothèques publiques et universitaires de Montréal. Afin d’actualiser une sélection de miniatures de ces manuscrits, les compositions recréées intègrent des symboles et des espaces faisant référence à la vie quotidienne et contemporaine de Montréal.
Proyecto Montreal, luz, símbolo e imagen recreada (2010-2014). Estas pinturas realizadas durante mi investigación postdoctoral son el resultado de una recreación de imágenes tomadas de los Libros de Horas del siglo XV, conservados en las bibliotecas públicas y universitarias de Montreal. Para actualizar una selección de miniaturas de estos manuscritos, las composiciones recreadas incorporan símbolos y espacios que hacen referencia a la vida cotidiana y contemporánea de Montreal.
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En accord avec l'enluminure conservée dans la ville, dans un intérieur urbain, nous assistons à l'instant où l'Archange Gabriel, bénissant la Vierge d'une main, s'incline en face d'elle. Gabriel apparaît ici avec un air candide et aussi curieux. Il a des ailes flamboyantes qui se trouvent en consonance avec les couleurs de son chandail moderne et de sa chemisette à rayures. Il porte aussi un blue-jean et des baskets verdâtres, car il est encore jeune : en tant qu'être immortel, son visage et sa coiffure sont les mêmes que cinq siècles auparavant. Le style informel de l'envoyé de Dieu, avec les oreilles couvertes par ses cheveux, rappelle aussi l'apparence d'un jeune rebelle de notre époque. En effet, il semble disposé à tout pour accomplir sa tâche dans le monde. C'est pourquoi, il déroule, de sa main droite, le phylactère sur lequel on lit quelques mots de la salutation angélique : «Ave Maria, gracia plena, dominus ...».
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Pendant le rude hiver québécois, un lieu de recueillement près de l'île de Montréal offre un espace convenable pour le séjour de saint Jean dans la région. Derrière l'évangéliste, on distingue ainsi une auberge canadienne, où il passe les nuits, à côté d'une petite butte de sillons utilisés pour les glissades sur la neige. Connue par les gens du pays, la glissade amuse beaucoup les enfants et les adeptes de plein air.
Ce matin, saint Jean vient de sortir à la recherche de l'inspiration divine. Bien qu'un ours polaire soit descendu de l'arctique et s'approche pour le saluer, l'évangéliste est concentré sur son travail de scribe. A ce point-ci, on pourrait se demander quel passage des écritures le saint rédige dans l’instant fixé par l'image.
La réponse est fournie par le travail de recréation artistique de la miniature de saint Jean à Patmos du livre d'Heures ms.154 conservé à l'Université McGill. En effet, l'évangéliste est en train de consigner le chapitre 13 de l'Apocalypse. À ce moment-là, il lève le visage, l'oreille pointue et attentive, et s'empresse d'écrire :
« Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes et sur ses têtes des titres blasphématoires. La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d'un ours et la gueule comme une gueule de lion ; et le Dragon lui transmit sa puissance et son trône et un pouvoir immense. L’une de ses têtes paraissait blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie… »
En haut à gauche, on voit ainsi le monstre de sa vision qui apparaît comme une sculpture en pierre, prenant vie sur la façade gothique d’une église. Sur la même construction, plus bas, un autre démon attrape Ève par la ceinture.
En contrepoint du péril imminent des sculptures vivantes et diaboliques, l'architecture sacrée a une fonction protectrice et symbolique : saint Jean apparaît entouré par l'église qui est l'endroit unificateur de la communauté religieuse.
Nous voyons ainsi, sur cette image, la Sainte Famille à l'entrée de l'aéroport Montréal-Trudeau, prête à quitter le pays à destination du Caire. Joseph a les billets d'avion et les passeports dans la main et, derrière lui, la Vierge tenant l'Enfant le suivent sur le dos d'un âne.
Dans l’arrière-scène de cette interprétation de la miniature originale, tirée du livre d'Heures de Pellegrin de Remicourt, subsistent deux autres personnages. Sur le trottoir, un soldat et un semeur font référence à deux récits de l'Évangile selon Matthieu.
En effet, le soldat romain renforce la scène de la fuite de la famille au premier plan de l'image. Ce centurion fait partie du déploiement d'hommes armés qui ont perpétré le massacre des Saints Innocents (Matthieu 2,16-18). On voit ainsi qu'il lève son épée pour obéir à l'ordre de capturer et de tuer l'enfant d'une femme. Celle-ci, pour sa part, essaie de s'enfuir en grimpant dans un bus de la STM (Société de Transport de Montréal).
Derrière le soldat, le semeur semble également vouloir prendre le car. Il vient tout juste d'arriver dans cette ville; c'est peut-être un nouvel arrivant à la recherche d'un terrain approprié pour ses plantations (Matthieu 13,1-23). Cette semence symbolise la parole de Dieu. Selon l'évangile, un tel grain ne peut germer que dans un sol propice.
Sur l'image, la vue de l'entrée de l'aéroport est bordée par de la pierre de couleur bleue, taillée en forme de frise et de rosaces. L'aéroport semble fusionner ainsi avec une cathédrale : dans les deux cas, il s'agit d'un lieu ouvert au public évoquant un passage vers un autre monde.
Pourtant, on n'a pas à s'inquiéter malgré la proximité du démon. L'enluminure permet de voir qu'au fil du temps, le monstre semble domestiqué et a su s'adapter à l'actualité culturelle de la ville. On l'aperçoit dans le détail : il a laissé de côté ses diadèmes désuets et porte maintenant, sur sa tête principale, une casquette de l'équipe de hockey la plus reconnue de Montréal. À ce moment-ci, il est important d’indiquer que le fait d’avoir uniquement une casquette ne veut pas dire que le démon dédaigne utiliser celles d'autres équipes de la ville. C'est plutôt que huit casquettes de qualité seraient très coûteuses.
Voyons un autre aspect de l’image : le démon semble hilare et on dirait que la vision terrifiante de saint Jean a cédé la place, aujourd'hui, à une compréhension plus joyeuse des hommes face au diable et même de celui-ci à leur égard. Toutefois, le péril du mal subsiste. Saint Jean le sait et on le voit fermer à demi l'œil gauche pour mieux discerner l’être démoniaque pendant qu'il prend ses notes. A côté de l'évangéliste se trouve son symbole, l’aigle, mais en fait, il s’agit ici d’un pygargue à tête blanche qui est une espèce de rapace américain.
Ce tableau, en perspective, se présente comme un retable peint et placé dans une église. Au premier plan, sur un socle, se dresse un huart à collier, oiseau qui habite sur la côte atlantique du Canada.
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La promenade que nous entreprenons ainsi, à travers les arbres, nous conduit à un espace de recueillement. Nous sommes maintenant à l'intérieur du temple de la Jérusalem céleste. Et nous sommes arrivés à temps : au moment où la Sainte Famille avance vers l'autel afin que l'Enfant soit présenté à Dieu.
Un évêque s'approche aussitôt des arrivants pour les recevoir. Il a une longue barbe et il porte des habits d'or et une mitre brodée. La famille est suivie d'un jeune acolyte aux mains jointes qui a l’air très recueilli.
Le décor du temple s'ouvre vers un fond lumineux et idyllique permettant d'entrevoir la ville de Montréal derrière le fleuve Saint-Laurent. La chaleur que l’on perçoit dans l'ambiance est particulière, car la fête de la Présentation au Temple est usuellement célébrée le 2 février, alors que la température au Québec est encore très basse.
Toutefois, la lumière rougeâtre de la scène pourrait symboliser la chaleur de la célébration populairement connue comme celle de la fête de la Chandeleur ou Fête des Chandelles. C'est une tradition d’antan, qui perdure encore aujourd'hui, de manger des crêpes à l'occasion de cette fête.
Dans la marge de l'image, on observe finalement quelques églises de la ville de Montréal, évoquant les sculptures en pierre taillée qui ornent les cathédrales gothiques. À gauche, de haut en bas, nous pouvons repérer ainsi : la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, l`église Sainte-Madeleine et l'église du Très-Saint-Nom-de-Jésus. À droite, également de haut en bas, on trouve l'église Unie St. James, l'église Saint-Sauveur et l'église Saint-Édouard.
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L'image montre Jésus-Christ, hissé à l'intérieur d'une station de métro sur un arc-en-ciel, émergeant depuis les sombres profondeurs du monde. On observe, également, quelques morts des générations anciennes qui sortent de la terre et atteignent les tunnels du métro. La scène s’avère inquiétante parce que les premiers ressuscités semblent être dans un état de choc par le retour à la vie dorénavant éternelle.
La composition montre au premier plan une femme et un homme, Marie et Jean-Baptiste, des deux côtés de l'image, agenouillés et de dos. Ils venaient de terminer leur journée de travail et rentraient à leur foyer lorsqu'ils voient apparaître le Christ, et tombent à genoux devant lui, car leur rôle est d’intercéder pour le salut des pécheurs.
De l'autre côté de la station, le métro est en train de s'arrêter et laisse vaguement apercevoir des personnes prêtes à descendre sur le quai. Ces gens ne sont pas encore conscients de l'événement, mais ils vont bientôt écouter les trompettes des deux anges qui volent au-dessus de la station.
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David est représenté ici prosterné sur un des bancs verts de la ville, ce qui constitue une attitude inhabituelle, pouvant être comprise comme faisant partie d'une sorte de performance artistique.
Il est clair que cette action plastique et spirituelle peut surprendre et faire réfléchir les passants car, des nos jours, la religiosité ne s’affiche guère dans l'espace public.
À l'arrière-plan, on observe un monument architectural des années soixante, très représentatif de Montréal. C'est Habitat 67, une série longue et variée de blocs modulaires conçus par l'architecte israélien Moshe Safdie. Par sa couleur et sa forme, cette construction modulaire, bâtie sur le quai Marc-Drouin, pourrait aujourd'hui évoquer les maisons de Jérusalem des temps bibliques.
Si l'image conserve l'agencement des éléments de l'œuvre originale, l'accent est mis sur la tonalité mélancolique de la scène.
Sur la bordure, parmi quelques fleurs et arabesques, il y a, mis en évidence, un mille-pattes, insecte qui peut éventuellement être aperçu sur les murs gris des maisons de la ville. Toutefois, malgré son aspect désagréable, il est inoffensif.
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En accord avec la représentation de référence, nous voyons la vierge Marie à gauche et Elisabeth à droite, au milieu d'un paysage traversé par un chemin. Marie est représentée saluant sa cousine avec les bras ouverts et Elisabeth est également sur le point d'embrasser la Vierge, tout en touchant légèrement son ventre d'une main. C'est un moment important de reconnaissance entre les futures mères du prophète Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.
Entourée des mouettes en errance sur la route cyclable du boulevard La Salle, la Vierge apparaît ici comme une jeune femme avec un voile couvrant ses cheveux. À l'évidence, elle arrive d'un pays du Moyen-Orient. Par contre, Elisabeth, plus âgée que sa cousine, habite au Canada. Sa coiffure et ses vêtements lui confèrent un air jeune.
Dans cette interprétation du thème de la Visitation, à droite de l’image, nous voyons quelques maisons modernes. On a substitué aux maisons flamandes de la Renaissance, de l'enluminure d'origine, des logements carrés à deux étages, parmi lesquels se détache un immeuble en briques foncées. C'est une construction fréquente dans certains quartiers de Montréal.
À gauche de l'image, on voit le fleuve Saint-Laurent avec quelques bâtiments sur l'une de ses îles. Cette présence de l'île sur l'image évoque la scène de la Visitation, tiré du Livre d'Heures, ms. 9, peint par un enlumineur du Hainaut, manuscrit conservé aux Archives des Jésuites au Canada. Dans ce manuscrit, il y a une délicate représentation d’une rivière avec de nombreux îlots au loin.
Pour finir, on observe, sur la bordure, une décoration avec une séquence de fleurs de lys et en bas, au centre, deux anges tiennent l'écu de la ville de Montréal avec ses symboles.
Sur l’image, quelques jardins intérieurs sont visibles des deux côtés de la rue. On aperçoit, derrière la mangeoire, un poteau noir avec des indications routières et des fragments d’une publicité collée. Plus loin, dans le ciel, on voit des fils électriques. D’ailleurs, les chemisettes accrochées à une corde de séchage ainsi que la végétation et les fleurs font penser que la Nativité a eu lieu pendant la période chaude de l’année comme si on était à Bethléem.
Mais il est important d’indiquer à ce point-ci que dans, les évangiles, on ne trouve pas spécifiée la période de l’année où la Nativité a eu lieu. Bien que par tradition, on célèbre la fête de la naissance de Jésus le 24 décembre, certainement, il serait cruel de représenter la famille avec l’enfant nu dans une rue de Montréal au milieu de la neige. Il est ainsi plus prudent de suivre la tradition des livres d’Heures flamands du XVe siècle, qui représentent la crèche généralement entourée de beaux paysages d’été.
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Reprenons maintenant cette pratique pour faire entrer le récit sacré dans notre cosmos habituel : dans une ruelle d’un quartier populaire de Montréal, les soldats du roi Hérode viennent de tuer les enfants de moins de deux ans.
Cette scène conserve, au premier plan, la figure principale de l’image d’origine. Il s'agit d'une mère s'arrachant les cheveux, terrifiée par la barbarie à la vue de son fils mort et jeté par terre. À droite, une autre femme est assise sur le porche d’un immeuble et pleure avec son enfant entre les bras. On voit aussi d'autres petits emmaillotés et inertes sur le trottoir.
Plus loin, quelques figures indifférentes aux événements, comme dans l'image d'origine, se promènent devant des constructions en brique. Dans la partie basse d'une des maisons, on distingue un « dépanneur » ou petit magasin de quartier, servant à trouver des aliments frais à tout moment.
La bordure de cette image représente des animaux bien connus, comme le castor et l'écureuil. Nous pouvons observer aussi une mouche appelée Syrphidé ou Syrphe, qui peut souvent être vue dans les beaux parcs de Montréal. L'image montre, également, quelques fleurs pouvant se trouver dans les jardins de la ville, comme l'anémone du Canada, l'orchidée papillon Phalaenopsis ou encore une fleur de joubarbe. Quant au crâne sur la bordure, sa présence s'explique d'elle-même.
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L’image présente de nombreux jouets répandus dans la cour extérieure de l’immeuble. Des peluches souriantes en forme d’ours et des chiens ressortent d’une boîte bariolée. Quelques outils de jardinage en plastique sont aussi visibles, tout comme un jouet qui ressemble à un gros champignon et une tondeuse à gazon. À droite de l’image, une balançoire rouge pour les petits est accrochée à un arbre à l’aide de cordes jaunes.
Est-ce que ces jouets ont été offerts par les voisins à l’enfant Jésus ? Cela est vraisemblable, mais les anges dissimulés des deux côtés de l’escalier dans l’entrée de la résidence pourraient aussi avoir amené ces cadeaux.
Or, il est aussi certain que, tout au long de l’année, sur les trottoirs de Montréal, on aperçoit des objets mis à la disposition des passants. Des électroménagers, des vêtements, des jouets et des livres avec de vieilles illustrations colorées sont sortis des domiciles, de temps en temps, en raison d’un manque de place, d’un remplacement ou d’un déménagement.
Que signifie cette référence au monde des objets désuets et placés sur le trottoir ?
La réponse est certainement liée à la réalité surnaturelle et cosmique de la Vierge et de l’enfant, figures qui transcendent le monde matériel symbolisé par ces jouets attrayants et mis à la disposition par notre société de consommation.
Tout en haut de l’image, on trouve ainsi le divin enfant et sa mère célestielle comme symboles du sacré et, vers le bas, on aperçoit l’espace matériel environnant, avec ces objets profanes et curieux sur le sol de l’entrée de la maison. Par conséquent, une opposition complémentaire entre le sacré des figures divines et le profane de ces jouets passagers et encore magiques apparaît sur cette scène plaisante qui semblerait se dérouler une matinée ensoleillée d’un jour de repos.
Au pied de la croix, un groupe de jeunes personnes se sont réunis pour assister à cet événement cosmique. Certains d'entre eux se regardent ou prient, d'autres sont affligés, méditatifs ou parlent de cette tragédie. On comprend que ce sont des gens simples, appelés par Dieu. Par leur âge et leurs habits colorés et modernes, on pourrait penser qu'ils sont des étudiants des universités ou des élèves des lycées de Montréal.
On remarque également leurs différentes origines : natifs de l'Amérique, de l'Europe, d'Afrique, de l'Extrême et du Moyen-Orient. En effet, ce groupe de personnes pourrait représenter la richesse culturelle de la ville, formée par une variété d'individus et de communautés différentes pouvant se trouver dans une quelconque ruelle de Montréal.
Cette miniature est inspirée de la scène de la Crucifixion du livre d'Heures de Pellegrin de Remicourt. C'est pourquoi, comme dans l’image de référence, on voit, à droite de la croix, les hommes et, à gauche, les femmes. La composition conserve, également, les attitudes et les positions des personnages de la scène originale. D'ailleurs, on peut noter aussi qu'un orignal remplace le cheval et qu'un agent de police essaie de contrôler la foule à la place du soldat qui porte un casque dans l’enluminure de référence.
La scène se déroule dans un parc idéalisé de l'île de Montréal, à partir duquel on peut voir, au fond, quelques bâtiments de la Place d'Armes, notamment la basilique Notre-Dame et les édifices Aldred et New York Life. Sur la rue qui traverse l'image, à l'horizontale, on repère, pour terminer, un bus scolaire jaune, typique de la ville.
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